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4 janvier 2014 6 04 /01 /janvier /2014 17:11

Remise en route

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9 janvier 2012 1 09 /01 /janvier /2012 22:36

Dans le dossier SeaFrance, l'actualité se concentre sur la CFDT.

Leader de la CGT, Marc Sagot rappelle cependant que la CFDT

est loin de représenter l'intégralité des salariés,

en dénonçant une énième fois un gâchis

aux allures de « scandale d'État ».

 

PAR PASCAL MARTINACHE

calais@lavoixdunord.fr

 

Que vous inspirent les développements du dossier SeaFrance depuis les dernières propositions de Nicolas Sarkozy ?

 « Le président de la République a annoncé qu'il y aurait des primes supra-légales. Nous-mêmes l'avions dit en envisageant la situation extrême d'une liquidation pure et simple de l'entreprise : il est impératif, pour éviter de rajouter du scandale au scandale, que les conditions de départ soient exemplaires. Maintenant, l'intervention du Président consiste à dire : "vous voulez une coopérative ? On abonde dans votre sens en majorant les primes de licenciement, et après vous prenez vos responsabilités". C'est une manoeuvre très habile. » 

Précisément, croyez-vous les salariés disposés à verser leurs primes pour une SCOP ?

 « Les primes sont individuelles, et chacun en fait ce qu'il veut. On peut se déclarer favorable à la SCOP et prendre deux actions à 50 euros, mais investir à hauteur de 50 ou 60 000 euros, ce n'est pas la même chose. La posture des uns et des autres est à géométrie variable, en fonction de la prise des risques et des montants investis. Cette attitude tient aussi au fait que des gens qui sont porteurs du projet disent eux-mêmes, de manière confidentielle, qu'ils ne sont pas persuadés de la viabilité du montage. » 

Le risque d'une liquidation sans reprise d'activité se précise de plus en plus. À qui imputez-vous la responsabilité de cette situation ?

 « En premier lieu à la SNCF. C'est la résultante des choix de ces dernières années. C'est elle qui a donné les clefs à l'organisation syndicale majoritaire. Elle avait le pouvoir de changer les choses. Mais il n'est pas question de dédouaner la CFDT, qui s'est rendue coupable d'entêtement, d'obstination. Ils ont eu le pouvoir et ils voulaient le garder. On voit ce qu'ils en ont fait. Pendant trois ans, ça a été le bras de fer avec la direction, puis avec les administrateurs judiciaires. Aujourd'hui c'est avec le gouvernement. Avec la CFDT SeaFrance, c'est toujours la même posture. Si on les écoute, il n'y a qu'eux qui détiennent la vérité. Ça ressemble plus à un comportement sectaire qu'à un comportement syndicaliste. C'est de l'extrémisme. » 

Dans le dossier SeaFrance, l'actualité se concentre sur la CFDT.

 

Leader de la CGT, Marc Sagot rappelle cependant que la CFDT

 

est loin de représenter l'intégralité des salariés,

 

en dénonçant une énième fois un gâchis

 

aux allures de « scandale d'État ».

 

 

 

PAR PASCAL MARTINACHE

 

calais@lavoixdunord.fr

 

 

 

Que vous inspirent les développements du dossier SeaFrance depuis les dernières propositions de Nicolas Sarkozy ?

 

« Le président de la République a annoncé qu'il y aurait des primes supra-légales. Nous-mêmes l'avions dit en envisageant la situation extrême d'une liquidation pure et simple de l'entreprise : il est impératif, pour éviter de rajouter du scandale au scandale, que les conditions de départ soient exemplaires. Maintenant, l'intervention du Président consiste à dire : "vous voulez une coopérative ? On abonde dans votre sens en majorant les primes de licenciement, et après vous prenez vos responsabilités". C'est une manoeuvre très habile. »

 

Précisément, croyez-vous les salariés disposés à verser leurs primes pour une SCOP ?

 

« Les primes sont individuelles, et chacun en fait ce qu'il veut. On peut se déclarer favorable à la SCOP et prendre deux actions à 50 euros, mais investir à hauteur de 50 ou 60 000 euros, ce n'est pas la même chose. La posture des uns et des autres est à géométrie variable, en fonction de la prise des risques et des montants investis. Cette attitude tient aussi au fait que des gens qui sont porteurs du projet disent eux-mêmes, de manière confidentielle, qu'ils ne sont pas persuadés de la viabilité du montage. »

 

Le risque d'une liquidation sans reprise d'activité se précise de plus en plus. À qui imputez-vous la responsabilité de cette situation ?

 

« En premier lieu à la SNCF. C'est la résultante des choix de ces dernières années. C'est elle qui a donné les clefs à l'organisation syndicale majoritaire. Elle avait le pouvoir de changer les choses. Mais il n'est pas question de dédouaner la CFDT, qui s'est rendue coupable d'entêtement, d'obstination. Ils ont eu le pouvoir et ils voulaient le garder. On voit ce qu'ils en ont fait. Pendant trois ans, ça a été le bras de fer avec la direction, puis avec les administrateurs judiciaires. Aujourd'hui c'est avec le gouvernement. Avec la CFDT SeaFrance, c'est toujours la même posture. Si on les écoute, il n'y a qu'eux qui détiennent la vérité. Ça ressemble plus à un comportement sectaire qu'à un comportement syndicaliste. C'est de l'extrémisme. »

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